La grève de l’entraînement de l’équipe de France de football restera comme l’un des événements les plus pathétiques de l’histoire de notre sélection nationale. Symbole d’une équipe qui n’a manifestement aucun plaisir à jouer, elle fait éclater au grand jour la réalité d’enfants gâtés gorgés d’orgueil et pensant manifestement n’avoir aucune responsabilité envers un pays dont ils portent le maillot.
Certes, cette situation procède d’un conflit avec la Fédération française de football dont l’infantilisation des joueurs renvoie à un paternalisme hors d’époque et à un travers gestionnaire qui demandaient certainement pour le futur un réagencement du rôle des uns et des autres dans le monde du football hexagonal.
Mais, voilà : ce n’est pas en pleine Coupe du monde que cette problématique devait être abordée. Le fait qu’elle le soit dans le contexte particulier de cette édition de la Coupe du monde est à ce point affligeant que l’incrédulité continue à dominer.
Et pour cause : l’Afrique du Sud, symbole d’une nation «arc-en-ciel» et de la construction douloureuse mais à ce stade réussie d’une société débarrassée des miasmes de l’apartheid créait une obligation particulière aux joueurs de l’équipe de France.
Sans même parler des origines africaines de nombre de joueurs de cette équipe qui, en jouant sur cette terre où l’infériorisation des Noirs trouva une issue humaniste, auraient pu trouver matière à se comporter autrement qu’en se vautrant dans une stupéfiante bouffonnerie, une consci