Juste avant la partie, alors que les sélections argentine et mexicaine patientaient dans le couloir, le sélectionneur des Albiceleste, Diego Maradona, a claqué la bise à ses joueurs : dans le cas d’un personnage dont l’ego vaut dix fois celui de tous ses hommes réunis, on se demande toujours un peu si ça ne ressemble pas au baiser de la mort. Et on n’a pas la réponse : hier, dans un Soccer City de Johannesburg que les 80 000 spectateurs ont fait résonner comme une calebasse, l’Argentine a sorti le Mexique et gagné le droit d’affronter l’Allemagne en quart de finale, vendredi, une redite de la Coupe du monde 2006.
Pour le chèque en blanc au Pibe, on va attendre : l'affaire d'hier soir s'est jouée sur un coup vraiment tordu. L'attaquant argentin Carlos Tevez s'en va buter sur le gardien mexicain, Oscar Perez, Lionel Messi récupère et sert le même Tevez… deux fois hors jeu : il n'y a alors aucun défenseur mexicain entre lui et la ligne de but, alors qu'il en faut deux. L'arbitre italien Roberto Rosetti suit son juge de touche et accorde le pion à Tevez (1-0, 25e)… avant que le juge de touche ne se ravise, sans doute sur injonction - via l'oreillette - du quatrième arbitre qui, on dit ça comme ça, dispose d'un écran de contrôle vidéo.
Rosetti, qui comprend ce qui se passe, sait surtout que l'arbitrage vidéo est interdit : il accorde donc un but qu'il pressent non valable. C'est à la fois juste et injuste. Surtout, c'est terminé : déjà que la Tricolor mexicaine n'en mena