On ne parierait pas qu'il avait vraiment le choix. Première victime collatérale de la tragicomique épopée des Bleus en Afrique du Sud, Jean-Pierre Escalettes a annoncé hier dans un communiqué qu'il démissionnerait de son poste de président de la Fédération française de football (FFF) à l'issue du conseil fédéral qui se tiendra vendredi, ainsi que le révélait Libération la semaine dernière. Une démission que Roselyne Bachelot, ministre des Sports, avait jugée «inéluctable», s'attirant les foudres de la Fifa, intransigeante face à toute ingérence politique. Escalettes n'a même pas tenté de s'accrocher à la bouée que lui a lancée la Fifa.
Absurde. «Après un week-end de réflexion durant lequel j'ai consulté mes collègues élus, mes collaborateurs et mes proches, je considère qu'il est de mon devoir de démissionner de ma fonction, indique-t-il dans un communiqué. Je resterai à la disposition de tous pour analyser sans complaisance les raisons du fiasco de l'équipe de France […]. Je développerai ces divers points devant mes collègues du conseil fédéral.»Avant cela, il aura l'occasion de s'expliquer, demain, devant les membres de la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée.
Président de la FFF depuis 2005, réélu en septembre 2008 pour un nouveau mandat de quatre ans sur un score quasi-bananier (93,5% des voix), Escalettes, 75 ans, ex-président de la Ligue de football amateur, aura assaini les comptes de l’institution après