Carlos Escobar «Frascuelo», «le dernier torero romantique» selon ses admirateurs, a 62 ans, une grosse paire de huevos et pas la langue dans sa poche. Vendredi, dans La Crónica de Guadalajara, deux jours avant sa corrida à Madrid, il balançait sec sur José Tomás et El Fundi. Résumé de l'histoire. Dans l'hiver, on lui fait miroiter deux engagements pour Madrid. Il serait chef de lidia pour deux prestigieuses corridas de José Tomás, qui ne veut pas toréer en premier et a donc besoin d'un vétéran. L'entourage de Frascuelo pense qu'il pourrait ainsi faire ses adieux dans les arènes de sa ville natale, où il est l'idole des aficionados purs et durs. Patatrac, à l'annonce officielle du programme, c'est El Fundi qui joue le rôle de hors-d'œuvre. Les responsables de Las Ventas expliquaient à l'époque qu'à son âge, c'était trop dangereux pour lui. Cependant, ils l'ont recruté pour ce dimanche.

Donc, deux jours avant, dans le quotidien de Guadalajara, Frascuelo affiche sa déception, reproche à Tomás de ne pas l'avoir aidé, ce qui l'a profondément «meurtri». Et il explique que José Tomás, «témoin de ma lutte et de mon sacrifice», s'est fait torero sous sa protection; que lorsqu'il avait 8 ans, lui Frascuelo l'a amené tienter dans les élevages et l'a introduit dans ce monde-là. «Avec lui, je me suis toujours comporté comme un torero doit se comporter : bien, sans favoritisme, en le traitant comme un homme et surtout comme un torer