Pendant le Mondial, Libération.fr donne la parole à des personnalités qui livrent leur vision - décalée ou pas - de l'événement.
Aujourd'hui, l'historien Didier Rey revient sur la victoire italienne en 2006.
Pour la troisième fois en l'espace d'un quart de siècle, l'Argentine et l'Allemagne se retrouvent au plus haut niveau. En 1986 et en 1990, les deux sélections se disputent le titre mondial, chacune l'emportant à son tour. Cette fois-ci ce n'est pas encore en finale que les deux équipes vont en découdre mais «simplement» en quart de finale.
Entre les trois rencontres, pourtant, un point commun: Diego Armando Maradona, l'enfant terrible du football argentin et mondial, celui de «la main de Dieu» mais surtout du «but du siècle».
Samedi, el Pibe de Oro sera cette fois sur le banc des entraîneurs et non sur le terrain. Pour la première fois depuis longtemps, les Argentins ont une chance réelle de se retrouver dans le dernier carré, voire plus, et, d'une certaine façon, c'est bien à leur entraineur qu'ils le doivent.
A travers l'Albiceleste renaît le mythe de Maradona, dont la vie ressemblerait à s'y méprendre à une métaphore de l'histoire de l'Argentine de ces trente dernières années, faite de sommets et de cruelles désillusions. Celle de cet enfant des quartiers défavorisés d'une obscure cité banlieusarde argentine, devenu membre de l'un des grands clubs du pays, Boca Juniors, avant de se voir