Ancien autoproclamé «meilleur gardien du monde», le Paraguayen José Luis Chilavert, qui tirait aussi les coups francs (62 buts marqués entre 1980 et 2004), pèse aujourd'hui 200 kilos à vue d'œil, porte la casquette droite et le jean taille large. En revanche, il a toujours la même grande gueule.
Que pensez-vous du parcours du Paraguay ?
Je ne suis pas entièrement satisfait. L’équipe n’a pas encore joué aussi bien que durant les éliminatoires, où elle avait battu l’Argentine et le Brésil. On a d’excellents joueurs comme Cardozo et Santa Cruz qui ne sont pas encore entrés dans la compétition. Ils ont du talent, qu’ils le montrent ! En même temps, l’équipe est arrivée jusqu’en quarts sans forcer, c’est la preuve de la qualité du groupe.
Quelle différence entre votre Paraguay (1998-2002) et celui d’aujourd’hui ?
Les attaquants. Cardozo, Barrios et Santa Cruz sont les meilleurs de l’histoire du pays. En 1998, on n’avait personne de ce calibre. Pour moi la sélection est parfaite. Je la vois en finale, et pourquoi pas gagner.
C’est du domaine du rêve, non ?
Non, du domaine du possible ! Le Paraguay est une équipe difficile à ronger pour les adversaires. Les lignes coulissent bien, c’est compact, et il y a beaucoup de dynamisme. En outre, il y a chez nous une union sacrée qui n’existe nulle part ailleurs : tout le monde est dans le même bateau, joueurs, dirigeants, entraîneur, fédération, journalistes. On est une famille.
A part le Paraguay, quelles équipes avez-vous appréciées jusqu’à présent ?
Toutes les équipes sud-américaines : l'Uruguay, le Chili, le Brésil… Les Latino-Américains dominent la compétition et je ne vais pas vous dire que ça ne me fait pas plaisir. Les Européens, eux, se sont fait