La crise du foot français va bon train. Vendredi matin, au siège de la Fédération française de foot (FFF) à Paris, le Conseil fédéral tenait une réunion extraordinaire pour parer la démission, lundi, du président de l’institution, Jean-Pierre Escalettes, torpillé par la lamentable équipée sud-africaine : un point en trois matchs, grève des joueurs, dérives multiples.
Lapin. Le successeur d'Escalettes a été désigné. C'est Escalettes. La bataille faisant rage entre les représentants du football pro, soucieux de profiter du fiasco tricolore pour changer le mode de gouvernance, et un monde amateur fragilisé par l'échec d'un Escalettes issu de leur rang, le Conseil fédéral s'est donné jusqu'au 23 juillet pour sortir un lapin du chapeau. En attendant, Escalettes gérera les affaires courantes. Mais il s'est tout de même passé des choses. Il y a la petite histoire : Lilian Thuram, champion du monde 1998 et membre du Conseil fédéral, a demandé devant ses pairs la suspension à vie chez les Bleus de Patrice Evra, William Gallas et Franck Ribéry. «J'ai demandé que les joueurs soient durement sanctionnés [en raison de leur rôle dans la grève de l'entraînement, ndlr] et que Patrice Evra ne revienne plus jamais en équipe de France. Quand vous êtes capitaine, il y a une responsabilité, un respect du maillot et des gens à avoir.»
Et il y a la grande histoire : la domination du football amateur au plus haut niveau de la FFF qui est contestée. Le président de la Ligue a