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Libération

La nouvelle vague allemande

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Quart. Depuis 1998, le foot d’outre-Rhin s’est restructuré. Et ça paie.
Dennis Aogo, Toni Kroos, Cacau, Lukas Podolski et Sami Khedira le 2 juillet 2010 (REUTERS/Ina Fassbender)
publié le 3 juillet 2010 à 0h00

Juillet 1998. Pendant que la France n'en finit plus de célébrer son titre mondial black-blanc-beur, l'Allemagne panse ses plaies. Pour la deuxième fois d'affilée, la Mannschaft a été éliminée en quart de finale de la Coupe du monde. Un résultat honorable (presque) partout ailleurs dans le monde, une catastrophe pour une nation qui a enchaîné trois finales entre 1982 et 1990. C'est le branle-bas de combat. «La victoire des Bleus a incité la Fédération allemande à refondre toute sa formation, se rappelle Klaus Allofs, le secrétaire général du Werder Brême. Les cadres sont partis en stage à l'étranger, dans les pays en pointe comme la France, le Ghana ou l'Argentine. Les clubs ont dû se doter d'un centre de formation. Et un gros travail a été fait sur la détection.»

Il ne faudra pas dix ans à ce big-bang pour porter ses fruits. Entre 2007 et l'an passé, les jeunes Allemands ont réussi le Grand Chelem en raflant tous les championnats d'Europe de leur catégorie d'âge : moins de 17 ans, de 19 et de 21. Logiquement, ce souffle juvénile irrigue aujourd'hui la sélection A. En Afrique du Sud, Joachim Löw a emmené une des formations les plus jeunes du tournoi (24,7 ans de moyenne). Mieux : le nouveau code de la nationalité allemande (2000), qui combine droit du sol et droit du sang, a permis, comme dans le reste de la société (penser au réalisateur Fatih Akin), l'émergence d'une Mannschaft métissée. «Comme la France, nous bénéficions à notre tour des bienfaits du m