En théorie, un Brésil-Pays-Bas se dessine en arabesques, dribbles chaloupés et danses à une touche de balle. En vrai, des équarrisseurs. A la 68^e minute, Sneijder claque la tête du 2-1. On peut commencer à compter les fautes de Van Bommel, une manière de dire que le match est plié. Douze minutes plus tôt, sur un centre de Wesley the sniper, Felipe Melo a lui aussi marqué de la tête, mais dans son propre but ; on a alors commencé à compter les minutes qui séparaient le n°5 brésilien de son expulsion. A la 73^e, le compte est bon : Melo sort après avoir tenté le coup du paillasson sur Robben. Une affaire de nerfs.

Biscotte. De fait, Melo a démarré beaucoup trop fort : une passe laser qui éventre la défense néerlandaise dès la 10^e minute pour Robinho, sans contrôle, but. 1-0. Melo, homme du match ? Le signe d'une rencontre d'hommes. A chaque contact, c'est faute, à chaque faute, ça toise. Même Robinho joue l'œil du tigre. 14^e minute, Heitinga chope le premier jaune pour une balayette serpe à la main sur Luis Fabiano. Les Oranje passent quatre fois au jaune. Ironie de l'histoire : Van Bommel s'en tire sans une égratignure - il n'a toujours pas récolté une biscotte du Mondial.

Et pourtant, hier après-midi, il a encore distribué. Tampons, crocs-en-jambes et casse-cuisses pour finir par caresser les cheveux de l'arbitre, Van Boum-Boum ne s'en cache pas : pour lui, la faute «fait partie du jeu». Pendant la première m