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Diego Maradona au stade critiques

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Quart . Face à l’Allemagne, l’entraîneur de l’Argentine n’a pas fait preuve d’un grand sens tactique.
L'entraîneur de l'équipe d'Argentine Diego Maradona, le 3 juillet 2010 à Cape Town après la défaite de son équipe face à l'Allemagne (AFP Pierre-Philippe Marcou)
publié le 5 juillet 2010 à 0h00

Cette vieille carne de Pelé avait prévenu. La raclée reçue samedi par l'Argentine face à l'Allemagne (0-4) lui a donné raison : «Maradona n'est pas un bon entraîneur, il n'a pas le style de vie qui va avec.» Dépassé tactiquement - il a attendu la 70e minute pour remplacer son catastrophique arrière droit Otamendi, a laissé Schweinsteiger libre de tout marquage -, l'ancien Pibe de Oro a sans doute mérité ce que lui a mis dans la tête Olé, le grand quotidien sportif argentin : «Il s'est trompé de A à Z. Avant, pendant, et après le match.»

Cigare. Que restera-t-il du Mondial de Maradona ? Surtout un style. Diego, c'est le sélectionneur qui faisait des bisous et des blagues à ses joueurs. A l'entraînement, ceux qui perdaient la petite opposition devaient aller se serrer dans le but et se faire tirer dessus par El Diez en personne. Lequel dirigeait ses séances un cigare cubain à la bouche. Sur le terrain, l'Argentine jouait à l'avenant. Une tactique pour mettre en avant les incroyables qualités de Lionel Messi ? Pas besoin. «Moi, mes entraîneurs Menotti et Bilardo me disaient : "Tu y vas et tu joues." Alors je dis à Messi de jouer, tout simplement.» Résultat, Messi, qui avait marqué 43 buts cette saison avec le Barça, a quitté l'Afrique du Sud sans en mettre un au fond. Maradona fut aussi le seul sélectionneur à jouer avec un seul milieu de terrain (Mascherano) entourés de cinq attaquants. Voilà pour le «pendant».