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Libération
Récit

Gamelles et casseroles

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Tandis qu’à Bruxelles, Petacchi remporte la première étape et que Cancellara est en jaune, les révélations de Landis sur Armstrong planent sur le Tour.
(REUTERS/Eric Gaillard)
publié le 5 juillet 2010 à 0h00

Il n'y avait pas que le littoral raboté par la mer, hier, dans une première étape longue de 223 km entre Rotterdam et Bruxelles. Les coureurs, eux aussi : trois grosses gamelles dans le dernier kilomètre et, à l'arrivée, la victoire du revenant Alessandro Petacchi (Lampre), le roi du Salbutamol, avec deux longueurs sur Renshaw (Columbia). Le peloton ? Une compression de César. Contador a été pris dans la dernière chute : «J'ai vraiment eu peur. Je n'ai pas eu le temps de freiner…». Cancellara (Saxo Bank), en jaune à l'issue du prologue, garde le maillot et une acidité presque gaullienne devant la rumeur : «Mon moteur, c'est moi.» Et sinon ? Une foule dingue aux Pays-Bas cuisait au soleil. En Flandres, tout n'était que gazons taillés avec des rasoirs de coiffeurs et cyclotouristes plein de bière se soulageant sous les portraits de Merckx en maillot Molteni.

Marbre. Notre Lance, pour son dernier Tour, a réalisé un sacré coup samedi lors du prologue : 4e à 22 secondes de Cancellara. Pour un type pris à la gorge par les révélations de son ex-équipier Landis, on peut dire qu'il reste de marbre. Il a même pris 5 secondes à Contador. Frank et Andy Schleck accusaient, eux, déjà 42 et 57 secondes de retard. Andy a juste dit : «Une journée de m…» Et les «confessions» de Landis ? De qui, dites-vous ? Le Tour tend une oreille poilue et fait semblant de ne pas comprendre. Il n'écoute plus. Il se met dans un coin et fredonne t