«Le document, nous dit Denis Brogniart des étoiles dans les yeux, est exceptionnel et exclusif.» Pensez, Lilian Thuram a accepté samedi soir (lire ci-contre) de faire un prêche pour les ouailles de TF1. Et ce, précise Brogniart, «dans LA salle du Conseil fédéral.»
Mais ce n'est pas une salle qu'il faut à Lilian Thuram, c'est une église. Derrière lui, les musiciens ; à gauche la chorale. «L'entraîneur a failli, l'entraîneur n'est plus, scande Thuthu, le président a failli, le président n'est plus.» Un murmure d'approbation parcourt l'assistance, c'est vrai, c'est vrai. Thuthu tonne : «Il est fondamental que le leader soit positif, le leader était Zinédine Zidane.» La salle opine, yeah, yeah, c'est son nom, c'est son nom. «Il faut éliminer les meneurs négatifs, tance Thuthu. Ce serait inacceptable qu'ils ne payent pas.» Des fidèles psalmodient ses mots, inacceptable, inacceptable. Le batteur fait rouler ses baguettes sur la caisse claire. Thuthu arpente la scène et pointe un index accusateur : «Vous ne pouvez pas ne pas avoir conscience de ce que vous êtes en train de faire.» Le bassiste fait ronfler sa corde la plus grave. Dans le public, un homme se lève, nous voulons avoir conscience. Thuthu gronde : «On peut perdre. On peut mal jouer. Mais on ne doit jamais oublier le respect. Le respect des supporteurs.» Une femme sanglote, alléluia. L'œil noir de Thuthu s'adoucit et il implo