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Libération
Récit

Un édit inédit sert Chavanel

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Le Français s’attribue l’étape et le maillot jaune au terme d’une longue échappée. Scindé par une chute, le peloton a cessé la chasse.
(REUTERS/Jacky Naegelen)
publié le 6 juillet 2010 à 0h00

L'étape d'hier s'est enrichie de mensurations étonnantes et pas seulement parce que les services d'irrigation des Ardennes belges avaient sûrement laissé leur motopompe tourner toute la journée. Résultat une étape moussue, une pluie de chutes sur la fin du parcours cabossé (quatre méchantes côtes sur l'étape) et un maillot jaune à longues oreilles sorti du chapeau du Tour : Sylvain Chavanel. Au moment où le Français a coupé la ligne avec 3'56" d'avance sur le peloton, il s'est mis à faire beau avant qu'une averse trempe le nouveau maillot jaune qui a su trouver les mots : «Je suis submergé d'émotion», a dit Chavanel. Coup double donc pour le leader de la Quick Step.

Fossé. C'est bien simple on ne peut plus se fier au temps. Ni aux coureurs Français, d'ailleurs, puisque Jérôme Pineau, qui était de l'échappée du matin, endosse le maillot à pois de meilleur grimpeur. Chantons Chavanel ? Oui et non. En étant vache, il doit son maillot, certes à son coup de pédale et à son audace matinale, mais surtout à une entente «de bonne conduite du peloton» qui a cessé de rouler. Pourquoi ? Ce dernier s'était trouvé cul par-dessus tête dans la descente du col de Stockeu, juste avant de rentrer dans la commune de Stavelot (km 177). Cent coureurs se sont retrouvé les fers en l'air. Et du beau monde ! Etaient dans le fossé : Armstrong, Contador, les frangins Schleck, surtout Andy salement contusionné qui se tenait le bras gauche. Son équipier Voigt l'a ramené.