La finale de la Coupe du monde opposera dimanche les Pays-Bas à l’Espagne. Hier soir, à Durban, les Ibères ont dominé une équipe d’Allemagne terriblement décevante par rapport à ce qu’elle avait montré lors de ses deux dernières rencontres. L’Espagne, elle, a joué son meilleur match depuis le début du Mondial.
Et elle était où, la jeunesse allemande, triomphante et décomplexée ? Celle qui avait ridiculisé l’Anglais et désossé l’Argentin. Craintive autant qu’elle fut créative, empruntée autant qu’elle fut inspirée, déprimante autant qu’elle fut enthousiasmante, la bande à Joachim Löw a attaqué sa demie à reculons. Frein à main serré. L’effet Ballack ? L’ex-capitaine, blessé et forfait, aurait pris vapeur de la volonté de Lahm de conserver le brassard après le Mondial et aurait quitté la chouette bande de melting-potes qu’il avait rejointe la semaine dernière. L’Allemagne au bord de la crise de nerfs ? On ne parierait pas qu’il y en ait beaucoup dans cette équipe pour regretter le joueur de Chelsea. Mais plutôt celle de leur nouvelle mascotte et meilleur buteur, Thomas Müller, suspendu. Un seul Müller vous manque et le foot est détraqué.
Un poil court. Les Allemands, donc, ont mis une bonne demi-heure pour entrer dans le match. Nourrissant l'interrogation qui l'entoure, née de sa défaite contre la Serbie au premier tour : et elle vaut quoi, cette équipe, quand elle n'ouvre pas le score rapido, voire quand elle est menée ? En première mi-temps, les Espagnols n'ap