Hier, sans vouloir froisser le Tour, c'était une étape à s'évanouir d'ennui, surtout après celle de mardi où le suiveur avait tressailli de joie sur les pavés. La victoire d'Alessandro Petacchi, sa deuxième depuis le départ, annonce-t-elle le retour du bombardier italien plusieurs fois abattu par la DCA de l'antidopage ? Sept ans qu'il n'avait pas survolé la Grande Boucle et déjà deux impacts victorieux sur route du Tour. «Je suis de retour et contrairement aux journalistes qui disent que j'aurais gagné à Bruxelles simplement grâce aux chutes… C'est bien la preuve que non et pour couper court aux polémiques, non, je ne cours pas encore comme un petit vieux…», a dit le champion de la Lampre, victorieux d'une étape de 154 kilomètres courue à près de 43 km/h de moyenne.
Peau de lapin. Fabian Cancellara a passé une plaisante journée en jaune. Quasiment une journée sous la tonnelle à l'abri de ses gars de la Saxo Bank. Au général, rien ne change. Lance Armstrong avait sa tête des mauvais jours, la serviette éponge enroulée autour du cou. Il n'y a pas si longtemps, c'était la peau de ses adversaires, à la façon d'une peau de lapin, qu'il portait. «Dans le bus qui nous ramenait [mardi soir après l'étape d'Arenberg, ndlr], pas un bruit, personne n'a parlé», a expliqué Johan Bryuneel, le manager de Radioshack qui, lui aussi, a retourné sa veste : «J'étais pour les pavés, avant… Faut plus m'en parler, maintenant. Lance est touché, mais on va se ba