La bonne nouvelle du jour sur le Tour de France c’est que Mark Cavendish, le sprinteur de la Colombia enfin victorieux hier, est réellement un animal affectueux. Un animal qui a besoin de tendresse et de réconfort… Et pas «le sale con» comme on essaie de me faire passer. On ? Le méchant peloton qui est forcément jaloux de ma force herculéenne. C’est la presse française, infestée de toxines de plomb, qui dit que je jette mon vélo, balance des coudes dans les reins de mes adversaires dans les 200 derniers mètres, brandit mon majeur en tirant la langue et même que je crache comme le lama.
C’est pas beau de dire ça, sanglote Cavendish qui a prouvé qu’il n’était pas le méchant gars en reniflant ses grosses larmes. C’est le monde à l’envers : un Anglais qui pleure. Churchill doit se retourner dans sa tombe.
«Oui, mais je suis un incompris. Mais en fait on ne me connaît pas. Il y a plein de choses fausses rapportées sur mon compte. Je ne suis pas celui qu'on dit.» J'ai un gros moteur certes, mais mon cœur est en sucre. Je suce mon pouce. J'écoute des chanteurs démodés. Je pleure quand je lis du Dickens. Tiens, par exemple, mon lapin ressemble à celui de Lewis Caroll. Vous, la presse, au lieu de me critiquer vous feriez mieux de lire mon livre, (Boy Racer). Tout y est.
Larmes. Un sprinteur qui écrit à l'âge 24 ans le premier tome de sa biographie et qui confesse en larmes qu'il n'est pas le sale con que l'on raconte partout, ce coureur-là mérite toute