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Libération

Fierrot le pou

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Vu de ma lucarne
Capture d'écran du site"Pierrot le foot" (DR)
publié le 9 juillet 2010 à 0h00

C’est marrant qu’on arrive à la dernière Lucarne en réussissant l’exploit de ne jamais encore avoir parlé de Pierre Ménès. C’est pourtant l’attraction de l’après-match sur Canal +. Le gros chat qui abat sa patte pleine de griffes face au falot Mathoux, le mec qui parle du foot comme au zinc sur une chaîne qui se veut érudite du ballon, c’est Ménès.

Son truc, c'est sa grande gueule et ses emportements. «Non mais, pour qui il se prend, Malouda ?» ou «Y a qu'un couillon qu'a rien vu : c'est con, c'est l'arbitre.» Mais Ménès, c'est aussi ton beau-frère qui a tout compris mieux que tout le monde. «J'ai jamais été aussi triste d'avoir raison», soupirait-il, l'air important, après France-Mexique. Et Ménès, il fait ce même truc agaçant que ton beauf : il hausse les yeux, l'air entendu et il la ferme, genre si je voulais, je pourrais en dire. Anelka ? «Il aurait des problèmes personnels très sérieux», avance-t-il, l'air mystérieux de celui qui sait.

Enfin, en plus de tout ça, Pierre Ménès est journaliste. La preuve, mardi, Mathoux annonce «une interview exclusive de Laurent Blanc donnée à vous, Pierrot.» Enfin tout aussi exclusive que celle du même Laurent Blanc que diffusait TF1 en même temps. Cinq minutes à peine à tutoyer Blanc pour n'en tirer que des banalités débitées d'un ton pénétré. Pourtant, les questions étaient impitoyables : «Est-ce qu'il y en a qui pourraient t'aider, comme Fabien Barthez ?» ou «Est-ce que tu es déj