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Libération
Portrait

Jean Todt, élément moteur

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L’ancien directeur sportif de Peugeot et de Ferrari a pris le volant de la Fédération internationale de l’automobile.
publié le 10 juillet 2010 à 0h00

C’est un bureau banal, au bout d’un labyrinthe de couloirs dans les antiques locaux de la Fédération internationale de l’automobile. Banal, au détail près qu’il jouxte l’hôtel de Crillon et que trois marches débouchent sur une jolie terrasse privative dominant la place de la Concorde avec vue unique sur l’obélisque et l’Assemblée nationale. Jean Todt, le nouveau président de la FIA affirme n’avoir guère le temps de venir y profiter de la vue à couper le souffle. Elu en octobre - un score sans appel de 135 voix pour et 49 contre - afin de succéder à l’Anglais Max Mosley à la tête d’une des plus puissantes fédérations sportives, Jean Todt prévoit d’ailleurs de déménager au premier étage dans un espace plus fonctionnel, plus moderne, plus rapide d’accès.

Jean Todt aurait pu également recevoir dans son luxueux duplex parisien, de l’autre côté de l’avenue des Champs- Elysées. Mais c’est déjà un petit miracle d’être là, sur son nouveau lieu d’occupation - ce n’est pas un travail puisque cette présidence est bénévole - à savourer un thé, la seule boisson qu’il ingurgite. Il est en effet question d’aplanir un malentendu. Le président a été froissé, peiné, fâché peut-être, à coup sûr agacé, d’avoir lu sous la plume de son interlocuteur une vision déformée de ce qu’il pense être. Pas sûr que ce rendez-vous accepté par le maître des lieux suffise à y voir plus clair dans cette personnalité complexe.

L’homme est brillant c’est évident, mais souvent cassant avec les importuns et