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Libération

De l’argent public pour relustrer le Vélodrome et faire briller l’OM

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publié le 13 juillet 2010 à 0h00

Le conseil municipal de Marseille a entériné, hier, le choix du projet pour la rénovation du stade Vélodrome dans un quasi-consensus politique. Seuls les Verts ont voté contre, le PCF, le FN et le Modem s’abstenant. Majorité UMP et opposition PS se disent ravies d’un projet qui pose pourtant bien des questions, notamment quant à son coût, augmenté de 80% en un an. Le budget total (273 millions d’euros) est entièrement supporté par de l’argent public. La ville en paye les deux tiers, et espère que le reste proviendra de l’Etat, des conseils généraux et régionaux et de la communauté urbaine, ce qui n’est pas acquis. Le financement n’est pas ficelé, il sera présenté en septembre. Comme Marseille, ville pauvre en écoles, infrastructures et transports publics, n’en a pas les moyens, elle recourt à un partenariat public-privé. Le groupement choisi, GFC Construction (Bouygues), financera une partie des travaux, la municipalité remboursant par un loyer annuel pendant trente-cinq ans. Le système, qui coûte plus cher, est le seul possible. L’OM doit aussi participer.

En 2009, le projet était évalué à 150 millions d'euros. Un an plus tard, il faut ajouter 123 millions, mais cette explosion n'a guère suscité d'interrogations publiques. Dans les coulisses, les conseillers municipaux sont divisés, mais exprimer ses doutes comporte le risque de passer pour anti-OM. Comme l'explique le dossier de presse, le Vélodrome est le «symbole de la culture marseillaise».

Au départ, il n'était