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Libération
Reportage

Saint Andrews : la touche écossaise

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Le légendaire parcours de golf accueille, à partir d’aujourd’hui, le 150e British Open.
Le légendaire parcours de golf, Saint Andrews, en Ecosse. (REUTERS)
publié le 15 juillet 2010 à 0h00

Les musulmans vont prier à La Mecque, les proustiens s'incliner à Illiers-Combray, les golfeurs jouer le Old Course de Saint Andrews, en Ecosse, où est né le jeu et qui accueille à partir d'aujourd'hui le 150e British Open. Ce dernier pèlerinage n'est pas le moins dévot. Il faut avoir vu les acharnés des fairways, accourus le matin même du Japon ou des Etats-Unis, débarquer les jambes flageolantes au départ du trou numéro 1, comme pour un baptême tardif mais considérable. Même le joueur le plus lamentable rêve de venir ici afin d'être oint par saint André : ceci n'améliore son jeu en aucune manière, mais c'est moins dangereux que de passer le cap Horn, autre pèlerinage couru.

bilboquet. Le rituel est immuable. Dans un grand carré de verdure situé presque au centre de Saint Andrews, joli village aux pierres sombres et au passé prestigieux, le candidat au sacrement salue ses deux ou trois partenaires, serre la main avec émotion au «starter» (l'homme qui donne accès au paradis), lequel fait volontiers une photo du petit groupe aux sourires crispés avant son envol. S'il fait beau ce jour-là, passez donc un coup de téléphone à votre femme pour prendre de ses nouvelles. S'il pleut des cordes et que le vent de la mer du Nord souffle en rafales, c'est que vous ne vous êtes pas trompé d'adresse et que la fidélité reste une belle vertu.

Le carré de verdure, clos de barrières blanches sur trois de ses côtés, est grand comme quatre terrains de foot. Il réunit l