L’étape été remportée par Mark Cavendish (Columbia), qui bat très nettement Petacchi (Lampre) et Farrar (Garmin). Troisième victoire pour le sprinter anglais. L’échappée du jour a été animée par Augé (Cofidis), Geslin (FdJ) et Benitez (Footon-Servetto). Elle a été reprise à 6 km de la ligne. Le peloton se place en file sous l’impulsion des Saxo Bank, Cervelo, Lampre et des Columbia. Le sprint est lancé et les hommes forts sont devant. On se demandait où était passé le méchant naturel des coureurs. Il a repris le dessus hier.
Masse d'armes. Nous sommes à 500 m de la ligne. Mark Renshaw (Columbia) est-il serré contre les barrières par Julian Dean ? Renshaw se sert alors de sa tête casquée comme d'une masse d'armes contre le sprinter de la Garmin. Trois coups. Dean ne bronche pas. Cavendish passe en force et lève les bras. Renshaw, le bison pilote de Cavendish, passe la ligne, tête dans les épaules. Farrar, troisième, est outré : «C'est incroyable de faire ça.»
Renshaw est australien. Il vient de ce pays-continent magnifique aux mœurs rustiques. Un vrai et jubilatoire comportement d’arriéré que l’on peut mettre sur le compte de la chaleur et du surmenage : 4 h 40 à cuire en plein soleil. Les sprinteurs sont ainsi faits qu’ils ne frappent jamais à la porte. Ils la défoncent à coups d’épaule. Ensuite, ils attrapent violemment la victoire sur la ligne et la traînent par les cheveux jusqu’à la maison en poussant des cris aigus. Et là, dans la quiétude d’un i