La finale Pays-Bas - Espagne confirme, si besoin est, la surpuissance du football européen dans le football mondial, bien au-delà d’ailleurs de l’affiche de la finale. Car à mesure que le football se mondialise, l’Europe y renforce son emprise.
Jusqu’à la Coupe du monde 1950, le football est dominé par l’Europe et son prolongement latino-américain : Uruguay et Argentine sont des pays d’immigration européenne et plus particulièrement espagnole et italienne. C’est avec l’entrée en scène du Brésil, finaliste en 1950 et vainqueur en 1958, que le football sud-américain montre sa capacité à se métisser au sens propre et figuré du terme. Par la suite, et pendant près de quarante ans, la phase finale de la Coupe du monde s’est réduite à un duel entre l’Amérique latine et l’Europe avec un léger avantage pour l’Amérique latine. La finale de 2010 a fait basculer cet équilibre au profit des Européens. La mondialisation du football serait-elle illusoire ? La réponse est nuancée.
Des pays à très faible tradition de football comme la Corée et le Japon ont réussi à se hisser au niveau des quarts de finale. Et pour la première fois un pays africain, le Ghana, a failli accéder aux demi-finales. Sur 32 équipes qualifiées pour la phase finale, 13 viennent d’Europe, 6 d’Afrique, 5 d’Asie-Océanie et 8 d’Amérique latine et du Nord. En même temps et malgré tout, ce qui a pu être dit, le football africain est encore extraordinairement faible. Sur six qualifiés africains, seul le Ghana a franchi les hu