Soupçonnés d'avoir eu des relations tarifées avec une prostituée mineure, Franck Ribéry et Karim Benzema étaient sans nouvelles de la police depuis le mois d'avril. Ils en ont eu hier : sept heures de garde à vue chacun dans les locaux de la Brigade de répression du proxénétisme (BRP) à Paris, une présentation devant le juge d'instruction et une mise en examen pour Ribéry, puis Benzema sous le motif de «sollicitation de prostituée mineure». Les deux attaquants des Bleus ont ensuite été remis en liberté.
Les nombreux journalistes présents devant le Palais de justice n’auront pas eu grand-chose : une sortie de l’avocate de Ribéry, Sophie Bottai, le mystérieux ballet d’un monospace gris aux vitres teintées - à l’abri duquel Ribéry a fait les quelques dizaines de mètres séparant l’immeuble occupé par la BRP du Palais de justice - et pas la moindre déclaration faite lors des deux gardes à vue.
Lieux discrets. Le beau-frère de Franck Ribéry - c'est-à-dire le frère de sa femme, Wahiba - a aussi été mis en examen et remis en liberté sans contrôle judiciaire pour les mêmes faits : une relation avec Zahia D., la prostituée mineure impliquée dans les cas de Ribéry et Benzema. Voilà qui relativisera (du moins pour un temps) le jeu médiatique de la famille de Wahiba, qui jouait la comédie de la reprise en main d'un Ribéry dépeint comme victime d'un instant d'égarement. Et qui peut jeter un éclairage plutôt cru sur le fonctionnement du clan Ribéry quand tout ce bea