Un Tour de personnages secondaires, avec deux ou trois accessoires de théâtre en troisième semaine ? Une accélération d’Alberto Contador à Mende et un saut de chaîne à Luchon. Maigre. Où est le détraquement d’autrefois ? La fièvre ? Le Tour nous donne des icônes françaises en libre-service. Hier, sixième victoire tricolore. Pierrick Fédrigo (Bbox), échappé dans le groupe Armstrong, saute Sandy Casar (FDJ) sur la ligne. Le peloton maillot jaune coupe la ligne 6 minutes plus tard.
Aujourd'hui, c'est repos. Il y a bien le cas Petacchi, un vrai multirécidiviste celui-là, qui est sur le coup d'une enquête en Italie. On le soupçonne d'avoir replongé avant le départ du Tour : «Je vais tout faire pour collaborer avec les enquêteurs.» Alessandro Petacchi connaît la chanson. Toujours pas de positif à se mettre sous la dent. C'est presque anecdotique tant les scènes sérieuses font défaut. Le Tour nous offre du cyclisme neurasthénique.
«L'autre con». Pour Contador, les suiveurs sont bien impatients : «Jeudi, il y aura des gros écarts, bien plus que dans le contre-la-montre de samedi.» C'était l'extrait le plus marquant de la conférence de presse donnée par le champion espagnol, qui a dit pour conclure qu'Andy Schleck, son second au général à 8 secondes, était «un véritable ami». Bon sang, où est le cyclisme d'antan ! Non content d'escamoter le patrimoine à l'occasion du centenaire du Tour dans les Pyrénées, voilà que les deux leaders nous refile