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Interview

«Il faut des sanctions pour repartir d’un bon pied»

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Foot . Marie-George Buffet et Jean-François Lamour, anciens ministres des Sports, s’expriment sur l’échec des Bleus et l’avenir de la Fédération :
par Nelson Baptista et Benjamin Hoffman
publié le 23 juillet 2010 à 0h00

Fernand Duchaussoy devrait être nommé aujourd’hui président par intérim de la Fédération française de football (FFF) à l’issue d’un conseil fédéral où l’on se penchera sur une réforme de sa gouvernance - qui profitera aux représentants du secteur pro aux dépens des amateurs. La gestion cataclysmique de Jean-Pierre Escalettes (qui passe la main aujourd’hui) ayant décrédibilisé ces derniers, les pros ne manqueront pas l’occasion d’avancer leurs pions. Deux anciens ministres des Sports, l’UMP Jean-François Lamour (entre 2002 et 2004) et la communiste Marie-George Buffet (1997-2002), se sont penchés sur la question.

Etes-vous pour une réforme du conseil fédéral ?

Jean-François Lamour : Il faut tout revoir. En Afrique du Sud, on a constaté la difficulté des bénévoles à gérer des professionnels. Un conseil de surveillance, avec une base associative très forte associée à un directoire professionnel, capable de gérer un budget de 200 millions d'euros, devrait être mis en place. Le monde amateur a le sentiment que c'est une perte de pouvoir au profit du monde professionnel. Ce n'est pas le cas. En fait, on met juste les pros devant leurs responsabilités.

Marie-George Buffet : En 2000, j'avais milité en faveur d'une réforme du système électoral. Je préconisais une élection sous la forme un licencié, une voix. Je n'ai pas changé d'avis. Ensuite, plutôt que la mise en place d'un directoire restreint, il faut un débat d'orientation à la fédération. En 1998, l'équipe de France a été championne du monde a