C’est bien la chose la mieux partagée chez les joueurs de foot de très haut niveau des années 2000 : ils détestent les matchs internationaux à caractère amical, ces trucs inutiles où ils se font siffler pour pas un rond (vu qu’ils évitent de courir pour ne pas se fatiguer), en risquant de surcroît une blessure qui rendra fous les dirigeants de leurs clubs qui, eux, leur balancent 100 000 euros par semaine net d’impôt. La Fédération française de foot (FFF) a donc été sympa avec les 23 grévistes tricolores du 20 juin à Knysna : pour prix de leur sédition sud-africaine, elle les a suspendus pour le Norvège-France du 11 août, première sortie de la sélection sous la houlette de son coach flambant neuf, Laurent Blanc.
«Flamme sacrée». C'est justement lui qui a pris l'initiative, devant le conseil fédéral qui s'est tenu vendredi à Paris. Elle a été retenue «à l'unanimité», selon le président de la Ligue pro, Frédéric Thiriez. Le conseil a, par ailleurs, nommé Fernand Duchaussoy (67 ans, patron du secteur amateur) président intérimaire de la FFF jusqu'au printemps. Et Duchaussoy a été lyrique : «Je suis amer de succéder à mon ami Jean-Pierre Escalettes dans l'une des périodes les plus noires de l'histoire du foot français, pris dans une double crise sportive et morale.» Ou encore : «Je suis convaincu que Laurent Blanc va rallumer dans les cœurs des amoureux du football cette flamme sacrée qui s'est éteinte.»
Pour l'instant, Blanc, qui ne s'e