Cavendish, ou la netteté lumineuse du style. Quatrième victoire vendredi, entre Salies-de-Béarn et Bordeaux (198 km). Accélération à 200 mètres de la ligne d'arrivée. Le sprinter de la Colombia contre Alessandro Petacchi, qui vient de gicler devant lui. Le Britannique dépasse l'Italien. Se retourne à 20 mètres de la ligne. Il n'y a personne. Transport de dévotion de ses coéquipiers, une fois la ligne coupée. Mais Cavendish ne comprend pas. D'abord Thor Hushovd (Cervélo), super bien placé dans le dernier kilomètre, a disparu des écrans radars au lancement du sprint. Il termine 14e. Et perd le maillot vert au profit de Petacchi (Lampre), qui décroche la troisième place. Un réconfort provisoire avant d'être entendu la semaine prochaine par les carabiniers, qui aimeraient bien avoir sa version sur un trafic de produits dopants, dans lequel son nom apparaît.
langues. Le Néo-Zélandais Julian Dean (Garmin) se classe 2e. Mais si loin de Cavendish que ce dernier s'est retourné pour s'assurer qu'il ne l'avait pas perdu en route. Le vainqueur en dit : «Bah, une longueur, ou deux, ou trois : l'important c'est juste de gagner.» Le Norvégien Hushovd, les yeux dans le vague : «C'est la vie.» Curieux quand même de lutter trois semaines pour un maillot et d'envoyer tout balader vendredi, lors de l'étape la plus chiante du Tour. Pour le plus grand bonheur de Cavendish. Le coureur de l'Ile de Man n'a même pas eu besoin de jouer des coudes