Vitaly Petrov, qui disputera dimanche le Grand Prix d'Allemagne à Hockenheim, a sans doute trop regardé les James Bond dans sa jeunesse, au point de s'imaginer qu'un Russe se doit d'être inquiétant et pas très aimable. Un rôle que le premier pilote russe à avoir jamais tenu un volant en F1 tient jusqu'à la caricature. Il faut dire que Petrov, qui débute cette année au sein de l'écurie Renault, a ses raisons d'être déplaisant. Déjà, il se fait régulièrement désosser par son équipier polonais, Robert Kubica, en F1 depuis quatre ans. Pire : après d'honnêtes débuts et le gain de six points dès son 4e Grand Prix (faisant entrer la Russie sur les tablettes du championnat du monde de F1), Petrov n'a cessé de régresser et de décevoir au point d'être sur la sellette pour 2011.
Irritable. Les responsables de l'écurie franco-luxembourgeoise ne cachent d'ailleurs plus que l'avenir de leur pilote est «entre ses mains», et que son sort sera probablement tranché pendant les quatre semaines de vacances qui séparent le Grand Prix de Hongrie le 1er août et celui de Belgique, le 29. De quoi se montrer pour le moins irritable. Et même franchement désagréable, malgré plusieurs séances de media training qui n'ont rien changé à l'attitude de Petrov. En gros, une entrevue avec ce jeune de 25 ans se résume à la voir tripoter nerveusement son téléphone portable, changer de place pour mieux voir la télévision, éviter de planter son regard bleu gl