La «mission d’information» de la fédération française de foot a rendu vendredi son rapport au conseil fédéral de la Fédération française de foot (FFF), qui a embrayé aussi sec : cinq joueurs seront déférés le 17 août devant la commission de discipline de la FFF pour leur rôle dans les événements survenus lors du Mondial sud-africain. Cette commission de discipline peut décider de sanctions allant des travaux d’intérêts généraux à une suspension en équipe de France. Les cinq joueurs concernés : Patrice Evra, Franck Ribéry, Eric Abidal, Jérémy Toulalan et - on pouvait s’en douter - Nicolas Anelka.
Selon nos informations, ils auraient dû être sept : Thierry Henry et William Gallas y ont coupé sur l’insistance du président de la Ligue pro, Frédéric Thiriez. Leur prestigieux passé en équipe de France, mais aussi leur statut de retraités - officieux en ce qui concerne Gallas - leur a valu l’indulgence du jury.
Tour de force. Sinon, le fait que cinq joueurs soient cités est une sacrée bizarrerie, voire même un tour de force. La mission d'information a en effet assez rapidement tiré la conclusion suivante : il n'y avait pas de meneur lors de la grève du Field of Dreams (le «terrain des rêves», on n'invente rien) de Knysna et, par voie de conséquence, il n'y avait pas de mené. La responsabilité est collective ; un lent basculement d'un groupe qui, entre révolte et déréalisation, choisit de ne pas s'entraîner sans se rendre compte une demi-seconde qu'il ouvre une porte