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Analyse

La Ligue 1 pour faire oublier le Mondial

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Reprise du championnat ce week-end sur fond de récession. Une rédemption après la Coupe du monde ?
publié le 7 août 2010 à 0h00

Depuis le Mondial sud-africain et le lamentable épilogue tricolore, il y a un truc que l'on ne peut s'empêcher de retourner dans tous les sens, dans l'espoir qu'une infime variation de l'angle d'attaque permette l'irruption de la vérité : les cinq minutes qui ont précédé le penalty mexicain transformé par Cuauhtémoc Blanco face aux Bleus, le 17 juin à Polokwane. Ces cinq minutes-là, aucune caméra ne les a filmées. Contrairement à la grève du bus ou aux excuses bidons de Franck Ribéry trois jours plus tard à Téléfoot, elles ne figureront jamais dans l'imaginaire collectif ni dans le grand-livre du football français. Et pourtant, elles devraient.

crapaud. Ce qui s'est passé : pendant cinq interminables - du point de vue des témoins - minutes, le milieu marseillais Mathieu Valbuena a insulté Blanco dans toutes les langues pour déstabiliser l'attaquant de Vera Cruz. Et c'est incroyable. Parce que Blanco, c'est une légende : 120 sélections avec l'équipe du Mexique, 20 années à porter le maillot de sa sélection (il a 37 ans), une figure bizarroïde - le coup du Crapaud, un dribble sans pied d'appui (!) - laissée à la postérité, des coups de génie par wagon, une aura planétaire. Et que Valbuena, c'est trois sélections qu'il doit à une campagne médiatique finement orchestrée à quelques semaines de l'annonce des partants pour l'Afrique du Sud. On veut dire : que des joueurs fassent grève, ça les regarde. Qu'ils ne parlent pas aux journalistes, c'est leur droit