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Libération
Enquête

Patron de club, un tube cathodique

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Rennes, Paris et Marseille sont gérés par des hommes issus du monde des médias. Une exception française.
publié le 7 août 2010 à 0h00

L’ex-PDG de TF1 Patrick Le Lay (1) au Stade rennais. Robin Leproux, patron de RTL de 2001 à 2006, au PSG. Et l’ancien patron de l’info de TF1 (2) Jean-Claude Dassier, champion de France la saison passée pour sa première saison aux commandes de l’Olympique de Marseille : dans l’Hexagone, les patrons de presse squattent les postes de président de club. C’est un tropisme français : rien de tel en Espagne, en Allemagne ou encore en Angleterre.

Christophe Bouchet, actuel président l'agence de marketing Sportfive après avoir été journaliste au Nouvel Observateur (1995-2002) et ex-président de l'OM (2002-2004) : «Ils auraient très bien pu devenir directeurs de théâtre. Aujourd'hui, c'est glamour d'être président de club. Il y a quelques années, ils auraient choisi de devenir directeur artistique, à l'image de Pierre Lescure [ancien PDG du groupe Canal+, ndlr] au théâtre Marigny…»

Comment un boulot qui, il y a dix ans, n’intéressait que des concessionnaires ou des dirigeants de PME dans les villes de province est-il devenu sexy ? La réponse : Michel Denisot. Le journaliste vedette de Canal+ a tracé la voie lorsqu’il a hérité du Paris-SG en 1991, quand Canal a mis la main sur le club.

Mystère. Denisot raconte : «Au départ, Charles Biétry devait prendre la présidence du PSG. Mais à l'époque, on tenait compte des conflits d'intérêts. Il a donc refusé, car il considérait qu'il ne pouvait pas être à la fois directeur des sports de Canal et pré