Les épreuves de vitesse des championnats d’Europe de natation débutent aujourd’hui à Budapest. Quatre finales au programme : le 400 libre hommes, 400 4 nages dames, 4x100 libre dames et le 4x100 libre hommes où l’on verra Alain Bernard, star de la natation tricolore et champion olympique en titre. Denis Auguin, son entraîneur de toujours, revient sur une saison de transition (une option choisie en accord avec le nageur) pour mieux viser les JO de Londres en 2012.
Bernard s’est montré en dessous de son niveau de l’an dernier à l’Open EDF fin juin, manquant les qualifications sur 50 et 100 m nage libre. Comment expliquez-vous cette baisse de régime ?
Après les championnats du monde de Rome l’été dernier, Alain a décidé de faire une saison tranquille. Entre septembre et janvier, il s’est consacré à sa formation de pilote d’avion, obtenant son brevet monomoteur. Il prépare sa reconversion. C’est important pour lui de savoir qu’il réussit aussi ailleurs. Il n’a donc repris l’entraînement qu’en début d’année. C’est moins de la moitié de ce qu’il fait d’habitude. Avec trois mois de travail seulement, il ne fallait donc pas s’attendre à de meilleurs chronos. Ce qui l’anime vraiment, ce sont les Jeux de Londres. On ne fera pas l’impasse sur les prochains Mondiaux de Shanghai (Chine) pour autant. Maintenant, oui, il y a ces championnats d’Europe. Alain n’était pas certain d’y aller. Il a quand même décidé de tenter le coup. Il a fait les minima. Alors on y va tranquillement, avec quand même l’objectif de revenir avec un titre. Quant à l’Open EDF, il était contractuellement obligé d’y aller, quel que soit son niveau de préparation. Il a dû se mesurer à l’élite mondiale et