Le grand show. Lundi à Clairefontaine, la nouvelle direction des Bleus a offert aux présents une formidable fiction dont le titre aurait pu être : «Je ne veux voir qu’une seule tête», ou «De la soumission du joueur à la vie de groupe».
Cinquante jours après la grève des joueurs à Knysna en plein Mondial, les Bleus feront leur rentrée ce soir en amical face à la Norvège, à Oslo (21 h 15 sur TF1), sans ses 23 Mondialistes, écartés pour prix de leur sédition. Du coup, les présents en font des tonnes. Le milieu d'Arsenal Samir Nasri : «Il ne faut pas se tromper. On n'est pas là pour jouer pour sa gueule, mais pour le collectif. L'équipe de France doit contrôler, elle doit montrer un visage offensif et conquérant.» L'attaquant madrilène Karim Benzema : «Je n'ai plus le même état d'esprit [qu'il y a un an, ndlr]. Sur le terrain, je serai moi-même, tout simplement.» Ceux qui pratiquent le gaillard au quotidien ont piqué du nez mais bon, ça ne coûte pas grand-chose d'y croire non plus.
Le défenseur lillois Mathieu Debuchy, dont la timidité valait largement le discours : «Bien sûr que je suis impressionné. Clairefontaine, le château… Porter le maillot floqué du coq, c'est un rêve d'enfant. Pour l'équipe de France, c'est un nouveau départ.» C'est le fantasme de la page blanche, qu'on imagine ce soir magnifiée par l'ambiance toujours un peu virginale de l'Ullevaal Stadium d'Oslo. Et puis quoi ? Dans le foot, avancer, c'est oublier.
Et là, ça ne risque p