Si ça se trouve, le nouveau sélectionneur des Bleus, Laurent Blanc, n’en a plus que pour trois semaines à faire sensation devant des audiences pâmées. Quelques infortunes sportives en septembre lors des matchs éliminatoires pour l’Euro polono-ukrainien de septembre - la Biélorussie le 3 au Stade de France, la dangereuse sélection bosniaque le 7, à Sarajevo - et c’en est terminé de l’état de grâce dans lequel baigne le champion du monde 98 depuis sa prise de fonction fin juillet.
Soulagement. L'intéressé le sait mieux que personne. Pas son auditoire : on a entendu des journalistes amorcer leur question par «Vous avez eu une bonne idée en sélectionnant Machin» ou encore «Nous sommes tous contents de vous voir ici», ce qui est un peu borderline au niveau éthique, mais qui traduit le soulagement de ne plus avoir Raymond Domenech et ses saillies vexatoires (- «Comment allez-vous jouer samedi ?» - «En bleu.») dans le viseur. Pourtant, Blanc n'en fait pas beaucoup plus. Il regarde. Se montre assez nerveux lorsque débutent les conférences de presse, pour se relâcher ensuite. Il a un peu parlé de lui, lundi à Clairefontaine, pour dire en creux que son quotidien à la fédération - sanctionner ou pas les «mutins» de Knysna, gérer les équilibres politiques - n'était pas loin de le mettre sur les genoux : «Lundi matin [début du rassemblement, ndlr] a été un grand plaisir. Enfiler le survêtement et le tee-shirt, avoi