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Libération

Le parachute et la muleta

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Insolite . Le torero mexicain gagné par la panique en pleine corrida au mois de juin n’est que le dernier d’une longue liste d’extravagants des arènes.
publié le 12 août 2010 à 0h00

Il est désormais «el torero sin huevos». Le «torero sans couilles». Cristian Hernández, 22 ans, novillero mexicain de Querétaro, s'est lui-même collé cette réputation. Rappel : le 13 juin à Mexico, Cristian Hernández ne peut venir à bout de son premier novillo, très fuyard, qui rentre vivant au toril. Devant son second, sous la pluie, tout d'un coup il panique, lâche sa muleta, plonge dans la contre-piste, n'en sort plus malgré les ordres du président. Après les trois avis réglementaires, son deuxième novillo rentre lui aussi vivant au toril. Le torero sort alors en piste et se coupe la coleta, sa mèche de cheveux postiche, pour signifier qu'il met fin à une carrière jusque-là honorable.

Il avait participé en quatre ans à 54 novilladas, avait reçu un gros coup de corne dans ces mêmes arènes un an auparavant, qu'il avait semble-t-il surmonté. La police l'arrêtera pour le conduire devant un juge. Il sera condamné à une amende pour «faute administrative», à savoir «non-respect du contrat». Celui de tuer deux toros. Il fait une déclaration, dit s'être d'un coup rendu compte qu'être torero, c'était pas pour lui. Il ajoute «no tengo huevos». Pas de couilles pour être torero.

Gros buzz. Le «torero sin huevos» ou «le torero qui fuit» devient célèbre. Les images de sa débandade roulent sur YouTube, les blogs, les sites taurins, la presse internationale en fait ses choux gras. Il devient le héros de d'Anima Naturalis, une association