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Interview

«Ici, la culture du club passe avant la culture rugby»

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Vincent Merling, président du Stade rochelais, et Serge Milhas, entraîneur, affichent leur confiance pour cette saison. Ils misent sur l’état d’esprit des jeunes promus :
publié le 13 août 2010 à 0h00

Curieux attelage que celui formé par Vincent Merling et Serge Milhas : le premier, président du Stade rochelais, entretenant la flamme d'un club dont le second, entraîneur, ne serait que le dépositaire. La semaine dernière, Serge Milhas a d'ailleurs jeté un froid en déclarant : «Quel que soit l'épilogue sportif, à la fin de la saison, je m'en vais.» Merling a pris acte. Quelques jours avant ce pastis, les deux hommes avaient évoqué la saison.

Retrouver, huit ans après, une élite dont le niveau s’est considérablement élevé, n’est-ce pas un motif d’inquiétude ?

Serge Milhas : Le Top 14 est devenu le plus beau championnat de clubs du monde. Mais nous vivons un apprentissage. C'est comme à l'école : si on n'a pas envie de passer dans la classe supérieure, autant arrêter tout de suite.

Vincent Merling : Même si nous ne l'avons pas claironné afin de ne pas mettre trop de pression sur le groupe, nous avions l'ambition de monter. Sur le plan sportif, le fonctionnement s'est bien sûr professionnalisé et les joueurs sont placés dans des conditions aussi bonnes que possibles. Mais au niveau structurel aussi, nous avons su évoluer. Avec une nouvelle tribune de 5 500 places, nous pourrons accueillir 12 000 spectateurs. Il y aura environ 8 000 abonnés. Nous avons 20 loges supplémentaires. Une dynamique de masse s'est développée autour de nos partenaires, qui seront près de 600. Et je vois Serge Milhas autant comme un éducateur que comme un entraîneur. Ici, il n'y a pas de place pour un chef d'orchestre dirigeant des stars : nous n'en avons pas. Du reste, la questio