Laurent Blanc sélectionneur de l’équipe de France, c’est un peu le mythe de Sisyphe version football. Déjà, il devait composer avec une équipe de France au tapis, moralement amochée depuis la débâcle en Afrique du Sud. On attendait de lui rien de moins qu’il ripoline la vitrine de la maison bleue. C’est coton comme tout, comme mission. C’est même un sacré poids à porter.
Alors, quand la Fédération française le prive de trois joueurs cadres (Evra, Ribéry, Toulalan) pour le début des éliminatoires de l'Euro, la pierre devient encore plus lourde à rouler. Laurent Blanc trouve même que ça fait beaucoup. Et il le dit dans un communiqué publié sur le site de la Fédération et qui traduit, comment dire… son agacement : «Ce n'est évidemment pas la situation idéale pour un football français qui aurait besoin de tous ses atouts au moment d'aborder les qualifications de l'Euro 2012. J'espérais trouver fin août une situation apurée et la page sud-africaine définitivement tournée après qu'ait été prise, sur ma proposition, une sanction collective [les 23 privés du match amical contre la Norvège, ndlr] qui m'apparaissait à la fois nécessaire et suffisante. Ce n'est pas le cas et il ne sert à rien d'épiloguer. Je ferai donc mes choix pour les prochains matchs dans le cadre qui m'est, ou me sera, ainsi imposé.»
Négatif. Pour le match contre la Biélorussie, le 3 septembre au Stade de France, le premier des éliminatoires pour l'Euro, Blanc devra se passer de Patrice Evr