«La première fois que j’ai parlé à Marama, c’était une heure avant un match, quand les joueurs vont reconnaître le terrain. Il jouait à Nice, moi à Nancy. On a échangé quelques mots. A cet instant-là, tu n’as jamais de conversation très profonde : il y a quand même un match derrière, c’est pas le moment de parler des gosses. On parle plutôt de trucs marrants, des anecdotes, telle remarque du coach…
«Faire venir un joueur comme lui, ce n'est pas rien. Ça prouve que l'image du club dans les médias [une équipe dure, défensive, peu technique, ndlr] n'est pas la même que celle qui circule dans le milieu. Lui, c'est un joueur rare. Un attaquant qui en une touche de balle, voit plus de choses que d'autres en deux, trois touches. Il n'est ni puissant ni rapide : c'est comme s'il s'était construit en dehors du système, loin de ce qu'on demande aux mecs aujourd'hui. Vahirua qui signe ici, ça nous donne du crédit : on savait que l'ASNL pouvait attirer des jeunes, mais là, c'est un mec expérimenté qui vient.
«En dehors du terrain, j'avais l'image du gars qui fait sa vie à part, tranquille. Il y a de ça : tu vois rapidement qu'il a fait ses propres choix, le genre de type qui sait depuis longtemps ce qu'il faut prendre et ce qu'il faut laisser. Mais j'ai aussi découvert qu'il chambrait, ce qui montre une implication dans le vestiaire. Un exemple ? Il nous envoie voir des films : "tu verras, c'est bien", qu'il dit. En fait, le film, c'est une daube. Tu passes un moment de