Retour sur les lieux de la consécration et des interrogations. La Sud-Africaine Caster Semenya retrouve dimanche lors du meeting de Berlin la piste du Stade olympique où, l’an dernier, elle avait remporté le titre mondial sur 800 m et suscité par son chrono et sa morphologie une polémique sur son genre sexuel. Femme ou homme ? Le temps de trancher la question, la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) l’avait suspendue, sans pour autant la priver de son titre. Après onze mois de controverses, de tests et de rumeurs, Semenya est aujourd’hui considérée comme «hermaphrodite» mais l’IAAF l’a autorisée en juin à concourir parmi les femmes. Sur un potentiel «traitement» pour diminuer son taux de testostérone qu’elle aurait l’obligation de suivre, l’IAAF n’a fait aucune déclaration officielle.
Attraction. Depuis la levée de sa suspension, Semenya, 19 ans, a disputé deux courses le mois dernier en Finlande en plus de 2'02", loin de son temps de 2009 (1'55"45). Elle sera l'attraction à Berlin, son premier rendez-vous important, même si la réunion ne fait plus partie des grands meetings européens.
Vendredi, toujours aussi timide et réservée elle a parlé à la presse : «Cette période sans compétition n'a pas été positive, mais j'ai passé beaucoup de temps avec ma famille, mon entraîneur et mes partenaires d'entraînement. Peut-être que cela va m'aider à courir encore plus vite.» Et l'IAAF, les tests de féminité ?«Je ne veux pas parler de l'IAAF, je ne p