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Libération
Portrait

«Gennaro a un monde à lui»

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Mickaël Chrétien parle de Gennaro Bracigliano, 30 ans, gardien
publié le 21 août 2010 à 0h00

«Je connais Gennaro depuis la saison 2003-2004. On a fait chambre commune tout de suite lors des déplacements ou des mises au vert, et c'est toujours le cas aujourd'hui. Moi, je le considère comme un ami. L'après-midi du match, on a des rituels. Pendant que je fais ma sieste, il rentre dans le truc : assouplissement des poignets, abdos, exercices avec les bras… Dans ces moments-là, on parle du match à venir sur un mode assez léger. Quand on prend une équipe forte, on détaille les joueurs d'en face et il me dit : "Mais ils vont faire quoi ? Rien ! Ils vont rien faire !" Il prend toujours le grand lit. Quand on entre, il y a des blagues, je lui sors un truc du genre : "Allez, t'as de la chance, ce coup-là, je te laisse le grand !" ou je lui dis d'aller dans la baignoire.

«Genna a un monde à lui. La religion le passionne, l'actualité aussi. Et il lit énormément. Il m'a conseillé des bouquins. Notamment l'Homme qui voulait être heureux, de Laurent Gounelle : à travers plein d'anecdotes sur le quotidien, tu comprends que tu as le pouvoir de te rendre la vie belle en pensant positivement et en abandonnant tes préjugés. Ce livre m'a marqué.

«Genna me chambre souvent en me disant : "Ce qu'il y a de bien avec toi, Mick, c'est que tu dis toujours "c'est comme tu veux"." Lui, il peut parler des heures avec n'importe qui. Et dire non : sur ce point, je l'envie un peu. Parfois, on te demande des trucs un peu bizarres, sans rapport avec le foot… Lui, il s