Si la Française Hongyan Pi mesurait quelques centimètres de plus et avait satisfait aux standards de taille en vigueur dans le badminton chinois (des joueuses d'1,70 mètre minimum), elle n'aurait probablement pas été la chef de file des Bleus qu'elle est aujourd'hui. Arrivée en France en 2003, naturalisée l'année suivante, numéro 1 française et 5e mondiale, elle porte haut les espoirs de médailles françaises aux championnats du monde de Paris cette semaine. Elle débutera face à l'Ukrainienne Elena Prus (79e mondiale).
Vous arrivez à Paris auréolée d’une médaille de bronze obtenue l’an dernier aux Mondiaux en Inde. Ce statut change-t-il votre approche de la compétition ?
Tous les résultats appartiennent au passé. Une médaille à un championnat du monde apporte de l’expérience, mais pas la sérénité nécessaire. Seul un entraînement sérieux permet d’aborder ce rendez-vous avec sérénité.
Justement, vous avez été sujette à quelques blessures tout au long de la saison, dans quelle condition physique allez-vous débuter ?
En effet, j’ai accumulé les blessures ces derniers mois. Mais depuis l’US Open, je suis un entraînement spécifique et très adapté. La préparation s’est bien déroulée, et je pense pouvoir jouer à mon meilleur niveau.
Jouer à Paris, est-ce particulier pour vous ?
On fonde énormément d’attente sur le soutien du public. C’est une occasion géniale de jouer ici, même si cela ajoute une pression supplémentaire. Il y a une saveur particulière ces derniers jours. De nombreux supporteurs viennent à notre rencontre, nous encouragent. Un tel engouement donne encore plus envie de se battre et de s’arracher sur tous les points.
Vos principales adversaires seront les Chinoises. Quelles relations entretenez-vous avec elles ?
C'est une émotion très forte pour moi de les recevoir à Paris. En 2008, lors des Jeux olympiques de Pékin, l'accueil qui m'avait été réservé, tant par la délégation