Les transferts, c’est chacun son style. En fonction du type de surdoué du ballon au centre des transactions. La preuve : rien de commun entre la stratégie de l’explosif Hatem Ben Arfa, qui souhaite quitter Marseille, et le discret Yoann Gourcuff, qui ferait bien le voyage Bordeaux-Lyon.
Les personnalités
Hatem Ben Arfa est un nietzschéen assidu. «Les grands hommes sont des matières explosives, d'énormes accumulations de forces», disait le philosophe allemand. L'OM en fait les frais et ressemble à un gros cratère fumant depuis que son grand joueur a relâché son énorme accumulation de force. Mi-août, Ben Arfa explosait dans une interview à l'Equipe : «Je ne suis pas de la merde.» Parce qu'il a décidé de partir, et que l'OM traîne un peu en cherchant une transaction juteuse. C'était oublier que ce joueur est à manipuler avec précaution.
Yoann Gourcuff c'est, au choix, l'icône gay du foot français avec son visage parfait et son corps sculpté, le gendre idéal avec sa bonne éducation, ou un Bisounours dans un monde de brutes sadisé par les «cailleras» des Bleus, selon André Glucksmann. Sur le terrain, le Bordelais fait mine d'une technique ravissante. En dehors, son élégance rivalise avec sa réserve («Je suis posé», dit-il) dont il serait sorti samedi pour signifier - sans clash ni ultimatum, c'est pas le genre de la maison - à ses dirigeants qu'il en avait ras les crampons des Girondins.
Les entourages
Hatem