«Champions du monde !» Combien de sportifs se damneraient pour le devenir ? Et combien de basketteurs ? Pas tous, à considérer le nombre de stars snobant les Mondiaux qui démarrent samedi en Turquie et s’achèveront le 12 septembre. Les organisateurs espéraient réunir le gotha mondial de la balle orange, avec le souvenir ému du show offert par les basketteurs aux JO de Pékin en 2008. Une pensée pour les contres surpuissants de l’Espagnol Pau Gasol, les smashs ravageurs des Américains Kobe Bryant et Lebron James, les tirs à trois points de l’Allemand Dirk Nowitzki. Les promoteurs du Mondial turc avaient même eu la lumineuse idée de réaliser un clip de promotion réunissant toutes les superstars en action sur l’esplanade de la mosquée Sainte-Sophie d’Istanbul. Saisissant.
Sauf qu’une pandémie de forfaits a décimé les Mondiaux. Ce sont près de cinquante joueurs majeurs qui ont envoyé leur mot d’excuses. Pas toujours très convaincants. La quasi-totalité évolue dans des équipes battant pavillon NBA, la toute puissante ligue professionnelle américaine. Les très attendus Nowitzki, Gasol, Emanuel Ginobili (Argentine) ou Tony Parker (France) ont invoqué officiellement l’impérieux besoin de se reposer. La faute à des saisons outre-Atlantique trop longues et éprouvantes, au cours desquelles les joueurs peuvent accumuler plus de 80 matchs. L’explication est un peu courte.
Bricoler. On ne peut comprendre ce dédain affiché par les superstars qu'à la lumière de la spécificité