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Libération
La rentrée 2010

5. Coupe Davis : l’obstacle argentin

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La phrase. «Avec une raquette, David est Michel-Ange», écrit à propos du tennisman David Nalbandian le quotidien argentin «la Nación».
publié le 30 août 2010 à 0h00

David Nalbandian est peut-être le tennisman en activité le plus doué à n’avoir jamais remporté un tournoi du Grand Chelem. Un Argentin aux yeux bleus. Un amateur de surface rapide (finaliste à Wimbledon en 2002) élevé au pays des ferrailleurs de la terre battue. Une main éblouissante. Un ventre proéminent. Et le principal danger pour les Français, qui accueillent l’Argentine en demi-finale de la Coupe Davis, à Lyon, du 17 au 19 septembre (1).

Après une saison et demie pourrie par les blessures et une opération, le gaucho, 28 ans, renoue avec son meilleur niveau. Début juillet, il s'est montré énorme (sans allusion à son physique) en quart de finale de Coupe Davis contre les Russes. En remportant ses deux simples sans lâcher un set, il a littéralement porté son pays en demi-finale. L'ex-numéro 3 mondial (en 2006) a enchaîné avec un été de feu : 11 victoires consécutives et un titre à Washington. Ce fan de rallyes automobiles qui s'était égaré à la 117e place mondiale a retrouvé son chemin - il pointe au 33e rang alors que débute aujourd'hui l'US Open - et le plaisir de jouer : «Mon repos forcé m'a fait réfléchir. J'ai encore deux, trois ou quatre bonnes années devant moi, c'est motivant.» Guy Forget, le capitaine des Bleus, sera bien inspiré de répéter à ses hommes ce que Nadal dit de Nalbandian : «Quand il a envie, il peut battre qui il veut. Problème, il n'a pas toujours envie.»

(1) L'autre demi-finale opposera la Serbie à la République