«C'est formidable ce qu'on est en train de faire. On est en train d'écrire notre propre histoire, il faut qu'on continue», savourait samedi Mickaël Gelabale après la tonitruante entrée en matière des Bleus au Mondial de basket. Meilleur marqueur du match contre les champions du monde espagnols, Gelabale récidivait dimanche, empilant 18 points lors de la victoire française (86-59) contre le Liban. Aujourd'hui, contre le Canada, la France peut assurer sa place en huitièmes de finale. Ce ne sera pas évident si l'on se réfère aux deux matchs de préparation, il y a trois semaines à Toronto, où les Bleus avaient été giflés à deux reprises (-11 et -22). Mais en Turquie, les Bleus planent et les Canadiens rament (défaites contre le Liban et la Lituanie). Et aujourd'hui «c'est "game day", c'est pas pareil», lance Gelabale.
Chaotique. Au Mondial, le Guadeloupéen de 27 ans renoue avec une histoire qu'il avait cru voir s'achever en 2008, quand une vilaine blessure avait mis entre parenthèses la carrière de ce joueur généreux au parcours chaotique. Né à Pointe-Noire le 22 mai 1983, Gelabale fait partie des basketteurs les plus doués de sa génération. Vite repéré par les chasseurs de talent, il part à 16 ans pour la métropole puis à Cholet où il poursuit sa formation. Entre 1999 et 2004, il se façonne et s'aguerrit dans la pépinière du Maine-et-Loire. Après des débuts poussifs, il s'impose comme l'une des révélations du championnat de France 2003-2004. Av