C'est un délicieux anachronisme au temps du sport business. Une survivance de l'époque où Pierre de Coubertin réinventait les JO. Le pentathlon moderne réunit cinq disciplines - escrime, natation, équitation, tir et course à pied - que, selon le baron, un soldat de la fin du XIXe siècle devait maîtriser. Le sport, toujours olympique, a survécu à son inventeur. A l'occasion des championnats du monde, à Chengu (Chine), Amélie Cazé (titrée en 2007 et 2008) raconte sa journée de pentathlète.
Le réveil : pire moment de la journée
«Depuis quelques années, les épreuves sont concentrées sur une journée. Je dois me réveiller à 6 h 30 : c'est le pire moment de la journée parce qu'on sait ce qui nous attend, tout ce qu'il y a à faire. C'est une sensation paradoxale : on a envie d'y aller mais en même temps… On a cette petite appréhension car on se sait seul face à soi-même et on se demande si on va arriver à mettre en place ce que l'on sait faire. La pression est donc présente dès le matin mais comme tout sportif, on a des petits rituels que je ne dévoilerai pas (rires) qui nous aident à entrer dans la journée et à prendre confiance. Vers 7 h 30, le bus nous emmène sur les lieux de la compétition.»
Escrime : grisant et intense
«La première épreuve c’est l’escrime. Avant le début des assauts, on observe un échauffement d’une demi-heure que je rallonge d’un quart d’heure avec un réveil musculaire. La compétition démarre à 9 heures pour environ deux heures et demie : on r