L’opération rédemption de l’équipe de France de football commence ce soir. A Saint-Denis, contre la Biélorussie. Un adversaire a priori prenable, mais une mission casse-gueule : ne pas hypothéquer, après un été agité, les chances de qualification des Bleus pour l’Euro 2012. Après le fiasco du Mondial sud-africain, la nation tout entière s’est emballée : Thierry Henry chez Sarkozy ; auditions parlementaires à huis clos de Jean-Pierre Escalettes et Raymond Domenech ; «mission d’information» sur les événements de Knysna ; sanctions contre les mutins… Le nouveau sélectionneur, Laurent Blanc, a vite compris que l’après-Domenech dépasserait largement le cadre du foot.

Quolibets. Entre les mises à la retraite plus ou moins forcées et les diverses suspensions, le sélectionneur a dû rajeunir son groupe. Dans son équipe, le profil du joueur-type serait : 25 ans, dix sélections sous le maillot bleu. Une inexpérience assez flagrante à ce niveau, mais qui résulte d'une logique simple : une génération (Henry, Anelka, Gallas) est partie sous les quolibets, la nouvelle doit non seulement gagner, mais aussi séduire, sur le terrain comme en dehors.

Cette semaine à Clairefontaine (Yvelines), les Bleus ont fait le boulot et répondu sans barguigner aux sempiternelles questions sur l'héritage sud-africain. Fustigés pour leur côté «bling-bling» et leur isolement, ils se montrent davantage disponibles pour la presse. Les mêmes mots tournent en boucle : «fierté», «mouiller le mail