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Libération

Puiser dans sa réserve

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publié le 3 septembre 2010 à 0h00

Le groupe de Laurent Blanc est un attelage hétéroclite d'«anciens» à l'histoire tourmentée avec les Bleus (Malouda, Mexès, Saha), de dix mondialistes discrets (Lloris, Alou Diarra, Sagna, Clichy, Valbuena…), de stars précoces qui peinent à confirmer leurs promesses (Benzema, Ménez) et de gamins d'une vingtaine d'années habitués des sélections de jeunes (M'Vila, Sakho, Gameiro). Au cœur des interrogations, la nouvelle défense centrale des Bleus. Sous Domenech, elle était en perpétuel chantier. Son successeur semble décidé à en confier les clés au Romain Philippe Mexès et au Lillois Adil Rami, sans certitude : «La charnière centrale, c'est un sujet qui m'intéresse. Je vous dirai dans quelque temps s'il m'inquiète.»

Par petites touches, Laurent Blanc renvoie ses hommes à leurs responsabilités. Après le capitanat désastreux de Patrice Evra en Afrique du Sud, il a décidé de tester plusieurs joueurs pour le brassard. Après Mexès en Norvège, Alou Diarra, qui fut son capitaine à Bordeaux, ou Florent Malouda sont pressentis. «Tous les entraîneurs peuvent s'appuyer - ou non - sur un noyau de joueurs», explique Blanc. En creux, c'est la question de l'attitude qu'il dépeint. «En 1998, on avait des bons joueurs, un grand joueur [Zidane, ndlr], mais surtout un état d'esprit.»

De leur côté, les sélectionnés font profil bas. La guerre des ego du mois de juin, lorsque William Gallas boudait car il n'avait pas été nommé capitaine, semble terminée. Selon le milieu Flor