On imagine le sourire béat de Raymond Domenech vendredi soir, sur le coup de vingt-trois heures, s’en allant déboucher un pétrus d’un grand millésime à la santé de son successeur à la tête de l’équipe de France. En toute confraternité bien sûr… Car, à bien y regarder, la situation que traversent les Bleus a un air de déjà-vu. Septembre 2008 : à la sortie d’un Euro catastrophique et d’un été mouvementé, l’équipe de France attaque mal ses éliminatoires pour le Mondial 2010. Battue par l’Autriche et ses doubles mètres (1-3), elle rame pour taper la Serbie (2-1). C’est la révélation automnale Yoann Gourcuff, qui maintient son sélectionneur en vie en arrachant le match nul en Roumanie, un mois plus tard.

Septembre 2010 : Laurent Blanc ne semble pas beaucoup mieux loti dans sa course à l’Euro 2012. Son équipe, battue par la Biélorussie au Stade de France (0-1), affronte dès ce soir la Bosnie à Sarajevo. Un déplacement périlleux alors que, vendredi, le ministère du verbe a été emporté par la réalité du terrain. A Saint-Denis, les lacunes de ces Bleus-là - inexpérience et stérilité flagrantes - ont sauté aux yeux. Blanc voit en plus son attaque décimée par les blessures. Le point sur les trois problèmes du «Président».

Un jeu lent et imprécis

Vendredi, Laurent Blanc a pointé les difficultés de son attaque à «concrétiser» ses occasions et a fustigé la «naïveté» de sa défense sur le but inscrit par Kislyak. Ce match, son équipe aurait dû «ne pas le