A Moscou, les Russes peuvent viser le Grand Chelem aux championnats du monde de lutte qui démarrent aujourd’hui. Les chances françaises reposeront sur les épaules de Steeve Guénot, champion olympique aux Jeux de Pékin, en moins de 66 kilos.
Qu’ont apporté à la lutte française les médailles très médiatisées des frères Guénot aux Jeux de Pékin en 2008 ?
Les frères Guénot ont donné à ce sport la notoriété dont il avait besoin. Désormais, quand on dit lutte, on pense à eux. Cependant, on reste très loin des fédérations de football, de basket ou de rugby. Mais, avec ce que l’on a, on vit bien. En 2009, on a gagné 1 100 licenciés. Aujourd’hui, notre fédération en compte 17 500 pour un budget de 2,7 millions d’euros. Je suis arrivé à la présidence de la fédération le 15 mars 2009, et j’ai souhaité changer les choses. On essaie de faire parler de notre sport, on a changé notre logo, on a professionnalisé notre service communication. On est entré dans une nouvelle ère, et on doit avoir une nouvelle approche.
Combien de médailles espérez-vous à Moscou ?
En lutte, on ne peut jamais savoir. On en espère deux, je pense que c’est raisonnable. Devant, il y a la Russie, qui peut tout rafler, les Turcs sont très forts également. Nous n’avons pas le réservoir de lutteurs qu’ils ont, ni les moyens.
Comment se sont préparés les Français ?
Je me suis entouré d’une équipe médicale qui a l’expérience des compétitions internationales, il y a un médecin et un kinésithérapeute pour chaque discipline (libre et gréco-romaine). Une société spécialisée dans la micronutrition nous aide, depuis peu, à préparer de manière plus pointue les athlètes pour les rencontres internationales. Dans le cas de Steev